Global design – James May – 19/09/2014

Je n'étais jamais monté sur une Harley-Davidson Sportster, qui est une moto étrange. J'ai été aux US nombre de fois et j'ai essayé beaucoup de motos, mais jamais une de celles dites "motos américaines" comme le fromage en plastique dit "expérience culinaire américaine". Donc j'ai emprunté le 1200cc moteur en V pour la journée et j’ai été dans les collines.

Devant, Richard Hammond était sur une plus grosse Harley; du genre on en fait pas des plus grosses. La moto semblait partir toute seule.

Après deux heures environ, nous nous sommes arrêtés et avons discuté. Alors, après un autre couple, nous nous sommes arrêtés pour un cheeseburger. Nous avons décidé que le Sportster était LA faute de goût en matière de motos, comme si vous l’obteniez en ayant demandé à quelqu'un d'acheter une moto pour vous quand il va à l'épicerie quelque part dans le Midwest. Ici, une Harley Sportster est une déclaration, mais là-bas, c'est un peu comme une moto. Nous l'avons nommé le Facteur Harley. Je ne peux pas me rappeler le temps où une certaine incarnation de cet moto n'était pas en production.

D'habitude cela arrive dans un restaurant ou un hôtel, peut-être à un événement sportif. Là, c’est arrivé quand j’ai était poussé sur le bord de la route, mais la question était la même : l'Europe et les USA peuvent-ils vraiment être si éloignés ? Leurs tomates sont grandes et douces, tandis que les nôtres sont petites et intenses, car l'Amérique célèbre l'excès tandis que nous célébrons la saveur. Nous aimons manger des fraises dans la saison des fraises, rien que pour le plaisir, tandis qu'une fraise américaine est une décoration ou une offrande. Peut-être que le plus important c’est que leurs routes sont larges et en grande partie droites, tandis que les nôtres errent, toujours dans l’enclave d’un itinérant antique qui a parcouru les premières routes.

Peut-être que ça l'explique. Les motos des petits pays - le Royaume-Uni et le Japon, par exemple - sont créées pour être efficaces, pour réduire l’utilisation des ressources chères et rares de carburant et pour prendre des virages inattendus. La légèreté, le traitement aiguisé et des hauts régimes, en échange du déplacement, en sont le résultat. Une moto devrait, dans une certaine mesure ou plutôt dans une grande mesure, être semblable à un vairon.
Mais l'Amérique est grande et même si vous commencez dans le bon Etat, le chemin pour San Jose va probablement être long, donc vous pouvez aussi vous détendre. Donc vous êtes assis loin en arrière et bas, les pieds en avant. Le guidon est large et les réponses de direction sont calmes. Vous pourriez probablement enlever vos mains et faire un petit roupillon. Je parie que des gens l’ont fait, mais je parie aussi qu'ils se sont toujours réveillés à côté de leur Harley toujours grondante.

En attendant, sur le vieux continent, nous sommes droits comme un « i » au mieux, et sur ma propre Triumph je suis étendu dans une position de yoga. Maintenant Hammond me dit que ça vient de beaucoup plus loin que l'aube de la combustion interne, parce que les cow-boys de l’ouest sauvage chevauchés comme ça, les étriers détendus, effondrés dans la selle pendant des jours, une main sur les rênes. Donc ça pourrait être la faute du Rocky Raccoon.

Encore, n’importe où est déjà loin au pays des Harleys. Le moteur est massif, mais pas si puissant. La Triumph développe presque deux fois plus de puissance avec pas beaucoup plus que la moitié de la capacité et est une émeute d'action mécanique. Le progrès sur Harley est réalisé en tirant un coup à la fois, chaque événement en soi plutôt que la partie d'un plus grand pan. Je suppose que les intervalles de vidange d'huile sont moins critiques qu'ils ne le sont sur un V4 Honda.
Changements de vitesse ? Vous pourriez en avoir besoin de temps en temps. Sur une fusée japonaise, cela arrive souvent et se fait d’un coup d'orteil. Sur la Harley, j'ai soulevé ma jambe entière et ai réalisé de grands gestes avec ma cheville. C'est comme ça que ça doit être quand ça arrive après 300 miles sur autoroute.

Je me suis retrouvé a aimé ça. La route et le paysage ont aidé, comme jamais, et le pur plaisir de voyager m’ont fait oublié les préoccupations à propos du progrès technologique ou de la subtilité des dynamiques de la moto. Drôle, n'est-ce pas ? Je les ai toujours regardé en pensant qu’elles étaient ridicules, du moins à la maison. Inadaptées à nos sensibilités européennes. Volumineuses, légèrement brutes, plus un insigne de crise de la quarantaine qu'un moyen de montrer son amour des motos.
Mais peut-être que je suis prêt maintenant. Le grand moteur en V n'est pas un travail d’orfèvre parfaitement équilibré. C'est un donneur de leçons, transférant ses défauts mécaniques au guidon et aux chevilles, qui vibrent. Mais c’est une bonne chose. J'ai 51 ans et je savais que j'étais toujours vivant.

Traduction libre par TeamGBFr